Filtrer
Rayons
Support
Langues
Prix
Aurélien Dony
-
Grammaire n.f : [...] ensemble des structures et des règles relatives à une langue. Extens. Ensemble des règles propres à un art. [ comme si le vide suivait ses propres courbes, le poème la poussière à l'arrière du passage. ornière énorme et pourquoi pas. ta voix s'y cache c'est mystère. tu renonces enfin à son expression franche dans les espaces publics. tu te dénoues ça tremble et ton corps se disloque. une histoire de querelle entre l'éclair et la nuit ; perte de temps pour sûr qui dirait le contraire. débauche d'inouï pour fange à même la peau. c'est invendable. tant mieux. à la loi du marché opposer ta grammaire insolite ]
-
Amour Noir.
Quelque chose comme l'idée d'une brûlure.
Comme l'idée d'une morsure.
Comme l'idée encore de ce qui nous consume.
Comme trace du feu qui nous dévore.
Cendres et braises au fer rouge dans la peau des jours gris.
Le désir d'être deux.
Debout parmi les gens.
Et le désastre.
Qu'est le Monde.
Ruine. Salve de mots. Brasier.
Jouer des doigts dans le sable.
Abandonner au vent.
Le projet d'un château.
Vivre.
Notre Amour.
Noir.
-
La guerre n'a pas été tendre avec les Loizeau. Émile, le fils aîné tué dès les premiers jours dans l'explosion du fort de Loncin ; Désiré, le père, déporté en Allemagne ; la mémé a décidé de ne plus rien faire. En ce printemps 1918, Julien, le fils cadet, d'un naturel rêveur, fait de son mieux pour aider sa mère à la ferme, alors qu'on n'imagine pas que le conflit va bientôt prendre fin.
Dans cette atmosphère tendue, Franz, un jeune déserteur allemand, se réfugie dans la grange des Loizeau.
Une attirance puissante et trouble va naître entre Julien et cet homme traqué.
Deux auteurs de générations très différentes conjuguent leur talent pour nous conter avec pudeur l'histoire d'une rencontre aussi improbable qu'émouvante.
-
Dinant et ses Copères, sa Collégiale et sa Citadelle - avec majuscules, s'il vous plaît -, son Rocher Bayard, ses bateaux-mouches et sa Croisette en bord de Meuse, son wallon savoureux, le jazz et Adolphe Sax. Et puis les alentours, Anseremme, son pont Saint-Jean, sa Lesse et ses kayaks, Bouvignes et ses ruines de Crèvecoeur.
« J'ai rendu, comme je le pouvais, un hommage aux arbres, aux oiseaux, aux amis qui m'ont donné à voir le monde dans la robe d'un paysage ourlé de perles d'eau, brodé de racines épaisses. Anseremme d'un côté, et c'est l'enfance?; Dinant de l'autre, et c'est l'adolescence. Entre ces deux pôles, une infinité d'aventures banales qui ont façonné le coeur que je porte en dedans. Un coeur soulevé par les crues de la Meuse, creusé par les méandres de la Lesse. ».
Le premier recueil de nouvelles d'un jeune poète primé par l'Académie belhe, par ailleurs homme de théâtre et musicien.
-
A-vide ; j'aimerais mourir sous un orme
Aurélien Dony
- Les Oiseaux De Nuit
- Alienor
- 28 Mars 2021
- 9782931101353
À-VIDE.
Charlotte s'avance dans le noir de l'espace. Elle cherche un mot. Le mot qui sonnerait juste, un mot à la hauteur d'un début.
Jérôme, guitare en main, accompagne ses balbutiements. Il joue.
Elle danse. Et reprend sa recherche.
J'AIMERAIS MOURIR SOUS UN ORME.
On cherchait une parole qui tienne dans tout ce bordel. Parmi les ruines, les gravats, dans la cendre et la boue. Une parole.
Parce que c'est ça, peut-être, le théâtre... trouver ce soir une parole où vivre. -
Je cherche dans ma nuit Mille nuits à défier, Mille moulins à vent Constellés de lueurs Je cherche dans ma nuit Des frères et des soldats Des lanternes mouillées Des rochers en guenilles Je cherche dans ma nuit Vos corps et puis vos voix Qui prennent dans mon coeur Le sanglant de la lutte.
Je cherche dans ma nuit Des cieux sans artifices, Des cieux réinventés Par le premier crétin Par le premier paumé Qui aura dans les yeux La force des aurores Et le bleu des matins.
Je cherche dans ma nuit A ne plus ouvrir l'oeil, A m'éteindre allumé Comme un enfant mort-né.
-
Je suis un invité maudit aux ripailles païennes, / Un baladin clownesque à l'accent de ferraille, / Je suis le saltimbanque des feuilles mortes / Et le portier des râteaux. / Je suis la cape noire que renie l'homme heureux, / Je suis le flux et le reflux, l'infiniment brisé, / Le secours du mendiant (je suis pièce ou billet) / Je suis sanglot des lacs et rire du frimas. / Je suis l'escroc, le brigand, le pilleur, / Le parasite et le festin, le moustique et l'ampoule, / Le peuplier sans feuille (le début du cercueil) / Le roi des salutaires en route vers l'Erèbe. / Qu'importe où l'on m'invite... Je serai le dégoût !