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Alexandre Courban
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" Il reconnaissait dans ces poings levés ceux qui travaillaient six jours sur sept. "
Paris, février 1934. L'extrême droite menace la République mais la riposte s'organise. Alors que grondent les premières manifestations ouvrières, le corps d'une jeune femme est repêché dans la Seine. Deux personnes que tout oppose vont s'unir pour mener l'enquête : le commissaire Bornec et le journaliste à L'Humanité Gabriel Funel. Bientôt, Camille, jeune ouvrière, se joint à l'improbable duo. Ce simple fait-divers donnant à voir et à entendre les visages et les voix d'une France invisible, les conduira au coeur d'une machination politique et économique aux multiples facettes, comme autant d'ombres planant sur la Ville Lumière ... Dans cette formidable pérégrination dans les milieux populaires de l'entre-deux-guerres, Alexandre Courban nous livre avec
Passage de l'Avenir, 1934, le premier volume d'une grande saga historique et policière dans le Paris du Front populaire. -
Marcel Paul, un ouvrier au conseil des ministres
Nicolas Chavassus-Au-Louis
- Editions De L'Atelier
- 24 Septembre 2020
- 9782708246126
Né en 1900 à Paris, placé dès son plus jeune âge à l'Assistance publique, Marcel Paul devient pupille de la Nation après le décès de son père au Front lors du premier conflit mondial. Devenu ouvrier électricien, il adhère à la CGTU et au Parti communiste où il milite durant l'entre-deux-guerres, s'imposant comme un militant de premier plan.
Durant la Seconde Guerre mondiale, son engagement dans la Résistance lui vaut l'internement puis la déportation. Matricule 53057 à Buchenwald, Marcel Paul participe activement à la mise sur pied d'un réseau d'entraide parmi les prisonniers, sauvant de nombreuses vies dont celle de Marcel Dassault, qui lui témoignera toute sa vie sa reconnaissance. À la Libération, cet ancien ouvrier et militant CGT des industries électriques et gazières intègre le gouvernement du général de Gaulle comme ministre de la Production industrielle. C'est alors qu'il mène le combat de sa vie, obtenant la nationalisation de l'énergie et créant par la même EDF.
En nous replongeant dans l'itinéraire méconnu de celui qui a rendu possible l'un des fleurons de l'industrie française, les auteurs redonnent tout son sens à ce combat, à l'heure où les privatisations croissantes remettent en cause les avancées sociales et économiques.
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Gabriel Péri ; un homme politique, un député, un journaliste
Alexandre Courban
- Dispute
- Essais
- 15 Septembre 2011
- 9782843031311
Combien de rues, de places, d'avenues Gabriel Péri ? Plusieurs centaines du Midi jusqu'au Nord : "1902-1941, fusillé par les nazis", au choix "député", "résistant", quelquefois "communiste", rarement "journaliste".
Tant d'hommages, d'appel au souvenir ne nous disent donc que peu de chose sur la vie du héros éponyme de ces petites plaques d'émail bleu. Héros de la Résistance, modèle de fidélité à son parti, référence de l'esprit critique, journaliste engagé, député dandy, porte-drapeau des antimunichois silencieux face au pacte germano-soviétique beaucoup de questions naissent à l'exposé de cette vie et du mythe qui s'en est suivi.
L'historien Alexandre Courban en fait venir au jour d'autres encore : intellectuel sans le bac, membre de la direction du PCF à éclipses, amoureux de son Midi, entre Toulon et Marseille, élu en Seine-et-Oise... Ce livre est la première biographie de Gabriel Péri. Fruit d'une longue recherche puisque l'auteur consacra ses travaux universitaires, notamment sa thèse, à l'Humanité, journal pour lequel Gabriel Péri écrivit de 1924 à 1939 des milliers d'articles et dont il dirigea la rubrique de politique étrangère.
La complexité de cet homme est prise comme matière même, elle organise le récit qui nous découvre l'embrouillement des temps qu'il a vécus et tenté de changer. On y saisit la singularité du personnage en même temps que son immersion profonde dans l'époque.
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L'Humanité ; de Jean Jaurès à Marcel Cachin (1904-1939)
Alexandre Courban
- Editions De L'Atelier
- 11 Septembre 2014
- 9782708242784
La naissance, les soubresauts et le développement du journal fondé par Jaurès de sa fondation jusqu'à son interdiction en août 1939. Histoire mouvementé d'un journal engagé, vecteur de la culture ouvrière, soumis aux aléas des contraintes économiques et du contrôle politique.
Dès sa fondation en 1904, L'Humanité occupe une place à part dans le panorama de la presse française.
Journal socialiste, il n'est, à l'époque, pas le journal d'un parti. Dès lors, dans une période marquée par l'existence d'une presse populaire à grand tirage, le quotidien fondé par Jean Jaurès sera un acteur de la vie politique et sociale et plus spécifiquement du mouvement socialiste français. Deux ans après sa création, ses difficultés financières conduisent à accentuer la mobilisation des militants socialistes.
L'assassinat de Jaurès à la veille de la guerre alors qu'il vient d'écrire son éditorial marque la fin de la période fondatrice.
Soumis à la censure et aux tensions entre socialistes vis-à-vis de la politique d'Union sacrée puis vis-àvis de la révolution russe, le journal, devient en 1920 à l'issue du congrès de Tours et d'une bataille interne intense, l'organe de la majorité qui fonde le parti communiste. L'Humanité dirigée par Marcel Cachin va vivre désormais aux rythmes des inflexions stratégiques du jeune parti communiste : front unique ouvrier, bolchévisation, classe contre classe, front populaire. De multiples débats traversent le quotidien parmi lesquels le contrôle des journalistes, leur recrutement et la place en leur sein de militants ouvriers. Toutefois, l'augmentation de sa pagination, la place croissante de la photographie et des romans feuilletons en feront progressivement un journal populaire contribuant, à partir de 1926, sous l'impulsion de son rédacteur en chef mythique, Paul Vaillant-Couturier, à faire vivre l'esprit de Jaurès malgré Lénine.
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Rue de l'Espérance, 1935
Alexandre Courban
- Agullo éditions
- Agullo Noir
- 23 Janvier 2025
- 9782382461259
" Nous travaillons pour que notre pays ne connaisse pas la honte du fascisme et évite la catastrophe d'une nouvelle guerre. "
Paris, 1935. En parallèle d'une lutte des classes qui s'organise, la course effrénée au développement aéronautique bat son plein. André Legendre, dessinateur industriel dans la société Gnome et Rhône, est retrouvé égorgé dans le métro.
Le commissaire Bornec tente d'élucider ce meurtre, tandis que le journaliste de L'Humanité Gabriel Funel enquête sur les conditions de travail des métallurgistes.
Le duo est rejoint par Camille Dubois, passionnée de photographie qui, tout juste émancipée de sa condition ouvrière, a réussi à sécuriser un emploi au journal.
Alexandre Courban signe, avec Rue de l'Espérance, 1935 , le deuxième volume de sa grande saga historique et policière sur le Front populaire.
Grâce à un formidable travail de recherche sur l'aéronautique et la photographie, il nous plonge au coeur des avancées technologiques et des tourments de l'entre-deux guerres.