La révélation de scandales liés aux stupéfiants alimente régulièrement l’actualité moyen-orientale. Mais sait-on que l’addiction de masse qui frappe l’Iran moderne trouve sa source dans une dépendance à l’opium diffusée depuis un demi-millénaire au sein de la société persane ? Que la position hégémonique sur le marché de l’héroïne qu’occupe aujourd’hui l’Afghanistan se fonde sur le choix d’un souverain modernisateur de développer, au début du siècle dernier, la culture du pavot ? Que le régime Assad, bien avant de devenir le principal producteur mondial de captagon, a longtemps joué un rôle névralgique dans les réseaux mondiaux d’héroïne, à partir des raffineries installées sous son contrôle au Liban ?
Au-delà de la mise en perspective d’une actualité brûlante, et loin des clichés culturalistes, l’ambition de ce livre est de remonter la trame historique du Moyen-Orient sous l’angle de la production et de la consommation des stupéfiants. Un fascinant voyage à travers les siècles, de l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine, en passant par les Abbassides et les Mamelouks, l’empire ottoman, ou encore l’expédition d’Egypte, avec pour guide l’un des meilleurs spécialistes de la région.
Une histoire de pouvoir et de société qui confirme, sur la longue durée, que « plus la répression est dure et plus les drogues le sont ». Une leçon à méditer.Jean-Pierre Filiu est professeur en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po (Paris), après avoir enseigné dans les universités américaines de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Ses nombreux ouvrages, régulièrement primés en France comme à l’étranger, ont été traduits dans une quinzaine de langues. Le plus récent, publié au Seuil, s’intitule Le Milieu des mondes, une histoire laïque du Moyen-Orient de 395 à nos jours. Sa chronique diffusée chaque semaine, depuis 2015, sur le site du « Monde » a déjà attiré des millions de lecteurs.
Berceau des trois monothéismes, terre de conflits confessionnels et d’obsessions identitaires, le Moyen-Orient tend à déchaîner les passions, quand il ne suscite pas la résignation devant la répétition du malheur. Pour désamorcer une telle charge symbolique, Jean-Pierre Filiu adopte une démarche résolument laïque, éclairant d’un jour nouveau un millénaire et demi d’histoire de la région, à partir de la fondation, en 395, de l’Empire romain d’Orient. Jean-Pierre Filiu est professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po, Paris. Il anime depuis 2015, sur le site du « Monde », le blog « Un si proche Orient ». Ses livres, régulièrement primés en France et à l’étranger, ont été publiés dans plus de quinze langues.
Son approche citoyenne et érudite invalide les amalgames contemporains qui ne font que projeter sur la réalité moyen-orientale les propagandes de guerre des uns et des autres. Elle éclaire comment dictateurs et jihadistes défigurent le passé pour légitimer leur barbarie. Une telle histoire devient alors bien plus riche et fascinante que les caricatures dans l’air du temps.
Ce livre, qui fera date, offre la première synthèse sur une aussi longue durée de l’histoire de ce « milieu des mondes », carrefour de trois continents. Il s’appuie sur un solide appareil didactique, avec vingt cartes, dix chronologies et deux index. Il vise ainsi à rendre directement accessibles l’héritage et les enjeux du Moyen-Orient. Il se conclut par une analyse de la place et des ambitions de la France dans cette région. Car cette histoire est également la nôtre, aujourd’hui peut-être plus que jamais.
L'histoire de la nouvelle indépendance de l'Algérie s'écrit sous nos yeux, depuis ce 22 février 2019 où des foules de femmes et d'hommes ont exigé dans tout le pays de reprendre en main leur destin. Cette contestation populaire continue depuis de se mobiliser chaque vendredi, après avoir obtenu la démission du président Bouteflika, en poste depuis vingt ans, et le report d'une élection vidée de sens. Car elle aspire, au-delà de la sanction de tel ou tel dirigeant, à la refonte sur des bases enfin démocratiques du système en place depuis la fin, en 1962, de la domination française.
Cet essai, où la réflexion historique se nourrit de l'expérience de terrain, replace les événements en cours en Algérie dans la longue durée de son mouvement national. Il offre, pour la première fois, un cadre d'interprétation à une actualité foisonnante, s'interrogeant sur la portée stratégique de la non-violence, sur la place réelle des jeunes ou des femmes dans cette protestation, sur le poids d'une économie de rente, mais aussi sur le rôle central des supporters de football ou les tactiques des groupes islamistes. Il montre comment la hiérarchie militaire, jusqu'alors protégée dans son arbitraire par un pouvoir civil de façade, est contrainte de gérer ouvertement cette crise, avec une brutalité de plus en plus affichée.
Un livre indispensable pour comprendre la vague de fond qui traverse l'Algérie et qui aura des retombées durables dans ce pays et bien au-delà.
Jean-Pierre Filiu, historien et arabisant, est professeur des universités à Sciences Po (Paris), après avoir été professeur invité dans les universités de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Ses ouvrages, diffusés dans plus de quinze langues, ont été régulièrement primés en France et à l'étranger.
Jean-Pierre Filiu offre à lire une histoire du monde arabe depuis l'expédition d'Égypte en 1798 jusqu'à aujourd'hui. Il montre de façon magistrale que l'histoire des Arabes est intimement liée à la nôtre, celle de l'Occident, de l'Europe, de la France, et que ces deux siècles souvent tragiques et sanglants sont aussi l'histoire d'une émancipation et d'une libération.
Depuis des décennies, l'actualité offre l'image d'un monde arabe sombrant dans la violence et le fanatisme. Comme si une malédiction frappait ces peuples, de l'interminable conflit israélo-palestinien aux guerres d'Irak et de Syrie, en passant par l'essor du jihadisme international.
Jean-Pierre Filiu remonte à l'expédition de Bonaparte en Égypte, en 1798, pour nous livrer une autre histoire des Arabes. Une histoire intimement liée à la nôtre, celle de l'Occident, de l'Europe, de la France. Une histoire faite d'expéditions militaires et de colonisations brutales, de promesses trahies et de manoeuvres diplomatiques, une histoire de soutien à des dictatures féroces ou à des régimes obscurantistes, mais tous riches en pétrole.
Cette " histoire commune " qui a fait le malheur des Arabes ne doit pas faire oublier une autre histoire, largement méconnue : une histoire d'émancipation intellectuelle, celle des " Lumières arabes " du XIXe siècle, mais aussi une histoire d'ébullition démocratique et de révoltes sociales, souvent écrasées dans le sang. Autant de tentatives pour se libérer du joug occidental et de l'oppression des despotes, afin de pouvoir, enfin, écrire sa propre histoire.
Sous la plume de Jean-Pierre Filiu, les convulsions du présent se prêtent alors à une autre lecture, remplie d'espoir : dans la tragédie, un nouveau monde arabe est en train de naître sous nos yeux.
Prix Augustin-Thierry des Rendez-vous de l'histoire de Blois 2015
Soixante-dix ans après la création d'Israël, les pères fondateurs se retrouveraient-ils dans le grand récit que porte aujourd'hui Benjamin Netanyahou ? Jean-Pierre Filiu offre ici une réflexion historique sur la longue durée du sionisme et sur l'expérience de Bibi aux commandes d'Israël. Une longévité remarquable qui emprunte force détours et travers.
Israël va vivre en 2019 deux élections générales, à quelques mois d'intervalle, du jamais vu dans l'histoire du pays. Les pères fondateurs du sionisme auraient bien de la peine à se retrouver dans l'actualité israélienne, marquée par les scandales à répétition et des polémiques d'une brutalité inouïe. Le grand artisan de ce détournement est Benyamin Netanyahou, en passe de battre le record de longévité de David Ben Gourion à la tête du gouvernement de l'État hébreu.
Jean-Pierre Filiu éclaire ce processus de régression démocratique par une réflexion historique sur le sionisme. Dans ce livre qui fera date, il démontre la manière dont les thèses longtemps minoritaires de Zeev Jabotinsky (1880-1940) se sont imposées en lieu et place du travaillisme des pionniers d'Israël. Il décrit comment cette main basse sur Israël s'accompagne aujourd'hui de la fin du rêve sioniste : Netanyahou a choisi de s'appuyer sur les religieux ultraorthodoxes contre toutes les autres familles du judaïsme ; il n'hésite pas à jouer aux États-Unis les fondamentalistes chrétiens contre la communauté juive ; il va jusqu'à encourager, comme en Hongrie, des campagnes à relent antisémite.
Un autre Israël demeure néanmoins possible, mais il lui faudra se réconcilier avec lui-même et avec la diaspora avant de rouvrir l'horizon de la paix avec ses voisins arabes.
La ville de Gaza - dont le nom apparaît dans la Haute Antiquité égyptienne - est le produit d'une longue histoire, qui en fit à la fois une place convoitée et mise à l'écart : coincée entre le désert (Néguev et Sinaï) et la mer Méditerranée, elle constitue un double verrou pour les empires qui se disputent l'Orient et l'Egypte (Fatimides, Mamelouks, Francs-Croisés, Ottomans), et une charnière maritime avec son port, entre la vallée du Nil et la côte levantine jusqu'au nord de la Syrie. Elle est aussi le point d'aboutissement des caravanes venues de la Péninsule arabique. Extrémité sud du Pays de Canaan de la Bible, considérée comme n'appartenant pas à Eretz Israël, ce territoire est christianisé au IVe-Ve siècle avant que le calife Omar ne le soumette à l'islam en 637. Gaza entre à nouveau dans l'histoire avec le protectorat britannique sur la Palestine, mouvement qui se précipite après la conquête israélienne du Néguev en 1948 : les réfugiés palestiniens se massent dans la bande de Gaza, territoire par défaut dont n'ont voulu ni Israël ni l'Egypte. Gaza devient alors ce réduit enclavé, bientôt fermé, où le nationalisme palestinien s'est développé en vase clos. La bande se retrouve au coeur de l'histoire palestinienne et en scande les fractures au fil de trois cycles de vingt ans : affirmation de l'OLP sur les ruines du nationalisme arabe, en 1967, approfondissement de la dépendance envers Israël, avant le soulèvement de 1987 en faveur de l'État palestinien, rêve brisé par la rupture de 2007 entre le Fatah et le Hamas.
Si éloignée en apparence, la Syrie n'émeut que lorsque les conséquences du conflit viennent endeuiller nos contrées. Si proche pourtant, elle est le véritable centre géographique de notre histoire et ils sont nombreux ceux ayant arpenté le " chemin de Damas " pour élaborer ce que nous peinons souvent à voir comme un héritage commun. Aveuglement volontaire ou non, il est désormais impossible de détourner les yeux du reflet que nous renvoie Damas. C'est notre avenir qui s'y joue.
Notre monde a abandonné la Syrie et son peuple à une horreur inimaginable. Et cette horreur ne semble nous toucher que par ses " effets collatéraux ", les attaques terroristes menées sur notre sol.
Pour qu'une telle indifférence soit devenue possible, il a fallu occulter tout ce qui dans l'histoire de la Syrie résonne dans notre propre mémoire. Il n'en est que plus urgent de renouer le lien avec la part de l'histoire universelle qui s'est déroulée là-bas. Qu'on le veuille ou non, Damas nous tend aujourd'hui son miroir.
Dans ce livre alerte, inspiré, Jean-Pierre Filiu revisite en Syrie un passé aussi intimement mêlé au nôtre. Il évoque des figures que l'on croit familières, saint Paul, Saladin ou Abdelkader, et nous en fait découvrir bien d'autres, du " chemin de Damas " à l'" Orient compliqué ".
La descente aux enfers de la Syrie, de ses femmes et de ses hommes, n'est ni une affaire d'Arabes, ni le solde de querelles immémoriales. Elle est épouvantablement moderne, car les bourreaux de ce temps, qu'ils soient jihadistes ou pro-Assad, n'invoquent un glorieux passé qu'à l'aune de leur projet totalitaire.
Nous avons tous en nous une part de Syrie. Dans le miroir de Damas, nous comprenons mieux ce que notre monde est en train de devenir.
Sept longues années ont passé depuis que le monde arabe a été secoué par une vague de contestation démocratique sans précédent. Jean-Pierre Filiu brosse la première fresque d'ensemble de ces sociétés qui vivent à l'heure d'une véritable contre-révolution où généraux, gangsters et jihadistes s'allient volontiers pour organiser le chaos à leur profit et enterrer toute espérance démocratique.
On ne compte plus les livres consacrés aux différentes manifestations de l'Islam politique. Bien plus rares sont les études dédiées aux appareils de sécurité et de répression, dont le poids est pourtant exorbitant dans le monde arabe.
Cet ouvrage, qui fera date, répond à ce besoin de compréhension de telles structures de l'ombre, désignées sous le terme d'" État profond ". Il en éclaire le processus de construction historique, à la faveur du détournement des indépendances arabes par des cliques putschistes. Il en décrit les formidables ressorts économiques, depuis l'accaparement des ressources nationales jusqu'au recyclage de rentes stratégiques, notamment pétrolières.
Les " guerres globales contre la terreur " de ce début de siècle ont représenté une aubaine multiforme pour ces différents régimes confrontés aux revendications démocratiques de leurs sociétés. Ils s'en nourrissent tant et si bien, aujourd'hui comme hier, que la menace jihadiste, loin de décliner, ne fait que proliférer.
Un paradoxe très lourd de conséquences pour la sécurité du monde. Car les sociétés arabes ne connaissent pas seulement des guerres meurtrières en Syrie, en Irak, en Libye ou au Yémen. Elles vivent aussi à l'heure d'une véritable contre-révolution, dont Jean-Pierre Filiu brosse la première fresque d'ensemble en mobilisant son expérience intime d'une réalité largement méconnue. Il nous explique comment la transition tunisienne demeure une exception dans une région où généraux, gangsters et jihadistes s'allient volontiers pour enterrer toute espérance démocratique.
La révolution syrienne a débuté en mars 2011. A la différence des précédents pays arabes, dont le dictateur a été chassé par des manifestations de rue, la Syrie de Bachar el Assad a connu une longue période de contestation du régime sans que celui-ci ne tombe, avant d'entrer dans une terrible guerre opposant la population civile aux milices du régime. Cette transformation de la dynamique révolutionnaire en Syrie est inhérente à un grand nombre de facteurs (dont le facteur temps, qui laisse la possibilité pour certaines forces contre-révolutionnaires de limiter le résultat d'une révolution déjà victorieuse) ; mais surtout elle traduit la spécificité de l'enjeu que constitue la Syrie, à la fois le « coeur de l'arabité », héritière d'une longue histoire culturelle et politique, et pivot d'une région géographique, le Moyen-Orient, qui a été construite de toutes pièces par les puissances coloniales à la veille de la chute de l'Empire ottoman. C'est là, cent ans après la Syrie mandataire, au début du XIXe siècle, que fait rage l'une des grandes batailles qui reconfigure le monde : le peuple syrien veut reprendre son destin en main, achever un processus d'émancipation politique qui n'a pas pu être mené à bout. Et dans le même temps s'y déploie un nouveau « grand jeu », où s'exercent des influences et des guerres par procuration, mettant aux prises la majorité des acteurs régionaux (Qatar, Arabie saoudite, Iran, Russie, Chine, E.U. etc.). Quelle que soit l'issue des bras de fer en cours, entre le régime et la population, entre les puissances qui se disputent une influence locale, l'An II de la Révolution arabe aura été déterminant.
Camarón de la Isla (1950-1992) est sans doute le plus grand chanteur de flamenco de tous les temps. Gitan de la Baie de Cadix et fier de ses racines, il s'est produit dès l'enfance sur les scènes andalouses. Mais c'est sa rencontre à Madrid avec le guitariste Paco de Lucia qui va bouleverser le cours du flamenco contemporain. L'Espagne du franquisme déclinant retient son souffle à chacune de leurs créations. Après la fin de la dictature, Camarón pousse encore plus loin ses audaces, chantant Garcia Lorca comme Omar Khayyam, fusionnant une galaxie d'influences jusqu'alors étrangères à l'univers du flamenco. Sa carrière internationale le conduit entre autres à Paris, pour des concerts mémorables au Cirque d'Hiver, en 1987 et 1988. Tomatito l'accompagne à la guitare dans toutes ces expériences, où il célèbre les traditions juives et musulmanes de l'Andalousie. La disparition de Camarón bouleverse l'Espagne de Felipe Gonzalez et c'est une marée humaine qui se rassemble pour ses funérailles. Camaron est depuis l'objet d'un véritable culte de la part d'une nouvelle génération d'artistes, mais aussi de toute une jeunesse urbaine, réconciliée grâce à lui avec le cante. Jamais on n'a tant écouté et interprété la musique de Camarón, visionnaire et révolutionnaire d'un flamenco sans frontière.
Alep est devenue, depuis le rapt en juin 2013 de deux journalistes d'Europe 1, une zone "interdite" à la presse internationale.
Cette enquête, réalisée après un tel enlèvement, représente donc un des derniers témoignages sur la "capitale" de la révolution syrienne, où un million de personnes vivent depuis un an sous contrôle de l'opposition. Alep n'est pas seulement un laboratoire de l'après-Bachar al-Assad, c'est aussi le lieu où se lisent les trajectoires possibles de la révolution syrienne, depuis la plus respectueuse jusqu'à la plus sectaire. Alep, c'est la Syrie d'aujourd'hui et le Moyen-Orient de demain. Jean-Pierre Filiu a longtemps vécu en Syrie, dont il parle couramment la langue. Il a pu ainsi s'immerger dans une réalité complexe, où le courage de la résistance civile côtoie les pires débordements jihadistes. Son premier séjour à Alep remonte à 1980, ce qui lui permet de replacer la révolution actuelle dans la perspective historique qui manque souvent aux analyses "à chaud".
Le soulèvement populaire qui a éclaté en Tunisie, le 17 décembre 2010, a emporté le régime du président Ben Ali en moins d'un mois. La vague de protestation qui a secoué l'Égypte à partir du 25 janvier 2011 a contraint Hosni Moubarak à se retirer en moins de trois semaines. La révolution libyenne, dite du « 17 février », a pris la forme d'une insurrection armée, dont la violente répression a suscité une intervention étrangère majeure. Pas un pays arabe n'est épargné par un vent de contestation qui, à défaut d'être irrésistible, laissera partout des traces irréversibles. Ce livre représente la première tentative d'interprétation à chaud d'un des grands bouleversements de l'histoire contemporaine, dont on peut d'ores et déjà tirer les dix leçons suivantes : 1) Les Arabes ne sont pas une exception ; 2) Les musulmans sont aussi bien d'autres choses ; 3) La jeunesse est en première ligne ; 4) La révolution a été télévisée ; 5) Un chef n'est pas indispensable pour la victoire ; 6) L'alternative à la démocratie est le chaos ; 7) Les islamistes doivent trancher ; 8) Les jihadistes sont menacés d'obsolescence ; 9) La Palestine, toujours au coeur ; 10) La Renaissance n'est pas une partie de domino.
L'amitié de François Mitterrand pour Israël, son peuple et son histoire, est ancienne et connue. Il développera tout au long de sa carrière cette amitié exigeante au nom de la justice et des valeurs partagées. Alors comment un tel ami de l'Etat juif en est-il venu à braver l'hostilité du gouvernement israélien pour défendre l'OLP et son chef ?
C'est ce cheminement de François Mitterrand que ce livre va s'attacher à raconter, depuis sa découverte en 1972 des camps de réfugiés de Gaza et sa rencontre, dès 1974, avec Yasser Arafat. Premier président de la République à visiter Israël, François Mitterrand ouvrira dans son fameux discours à la Knesset la perspective de l'Etat palestinien. Défenseur tenace de la reconnaissance mutuelle entre Israël et l'OLP, il verra au bout d'une décennie d'efforts cette espérance prendre enfin forme à Paris.
En nous plongeant au coeur des crises proche-orientales, Jean-Pierre Filiu éclaire la mobilisation diplomatique et militaire de la France en faveur d'une paix durable entre Israël et la Palestine. Il détaille les différents épisodes du terrible été 1982, lorsque François Mitterrand décide de préserver coûte que coûte « l'honneur des Palestiniens » assiégés dans Beyrouth. Il nous montre la France empêchant en 1983 l'« hallali » de la Syrie et de ses alliés contre les combattants « arafatistes » encerclés au Nord-Liban. Il décrit les profondes retombées du « soulèvement » de la Cisjordanie et de Gaza et l'indignation suscitée à l'Elysée par « cette répression continue où l'homme devient un gibier ».
Voici comment un ami indéfectible d'Israël a, par trois fois, sauvé le symbole de la Palestine.
Raconter en bande dessinée les relations entre le Moyen-Orient et les États-Unis, depuis leur création, tel est le pari audacieux lancé par David B. et Jean-Pierre Filiu. De la grande histoire à la petite anecdote, les auteurs nous plongent au coeur d'une relation dont les conséquences animent continuellement l'actualité internationale.
Raconter en bande dessinée les relations entre le Moyen-Orient et les États-Unis depuis leur création, telle est la gageure lancée par David B. et Jean-Pierre Filiu. Évoluant de la grande Histoire à la petite anecdote, les auteurs s'emploient à éclairer l'actualité la plus brûlante de notre monde, par la narration graphique de ce passé qui ne passe pas. Leur récit est une mise en perspective graphiquement somptueuse, pour mieux comprendre l'histoire politique contemporaine.
Dans un quartier de Damas secoué par la Révolution, Karim et Fatima s'aiment. Mais leur passion semble impossible. Car si Karim et sa famille sont engagés contre Bachar el-Assad, Fatima a dû unir son destin à celui du régime. Quand ils se retrouvent enfin, à l'été 2013, après avoir vécu ce qui ressemble déjà à mille vies, l'impensable va frapper la capitale syrienne : la mort blanche. Ce jour-là, les forces armées de Bachar al-Assad bombardent plusieurs quartiers de Damas, utilisant des armes chimiques. Le bilan est effroyable. Le monstrueux bombardement fait des centaines de morts dans la population. Daraya est pourtant loin des zones tenues par les rebelles syriens. Un massacre gratuit, qui ne provoquera aucune intervention internationale.