Le livre idéal pour passer l'hiver.
Le froid est un adversaire redoutable qui met tout le monde au diapason : qui ne s'adapte pas à ses rigueurs risque d'y laisser sa peau. Les bêtes font leur poil d'hiver, les hommes s'emmitouflent, et chacun rêve secrètement d'une hibernation qui ne prendrait fin qu'au retour des beaux jours. Mais au fait, qu'est-ce que le froid et comment délimiter son empire ?
Fort de ses voyages dans les régions du monde où le froid est le plus tenace, François Garde se propose de cerner cet adversaire à travers 99 textes surprenants, insolites, drôles, poétiques. Ces variations qui vous feront frissonner sont à savourer bien au chaud.
"Vous, roi de Naples ? Le titre dont vous vous parez n'existe pas. Le droit de conquête est réservé aux princes. Un aventurier ne saurait s'en prévaloir. Vous n'êtes... rien, Monsieur."
En 1814, Joachim Murat est roi de Naples. Mais l'époux de Caroline Bonaparte s'apprête à perdre son trône. Lorsqu'il tente de le reconquérir un an plus tard, il est capturé et jeté en prison. Jusque-là, l'ascension de ce fils d'aubergiste du Quercy, devenu général de la Révolution puis maréchal d'Empire, semblait aussi impérieuse que celle de son mentor et maître, Napoléon. De son couronnement à sa chute, Roi par effraction raconte le destin aussi tragique que flamboyant d'un homme devenu roi en forçant les portes de l'Histoire.
Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d'Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l'a recueilli. Il a perdu l'usage de la langue française et oublié son nom.
Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais le "sauvage blanc".
Inspiré d'une histoire vraie, Ce qu'il advint du sauvage blanc a été récompensé par huit prix littéraires, dont le Goncourt du premier roman.
L'île française de Kerguelen, aux confins des cinquantièmes hurlants, déserte, grande comme la Corse. Son relief rugueux - volcan éteint, tables de basalte, dôme glaciaire, vallées abruptes, lacs allongés, plages de sable noir - qu'aucun sentier ne parcourt. Son climat froid, constamment venteux, pluvieux. Sa faune exceptionnelle et paisible - manchots, éléphants de mer, otaries, albatros, dauphins... Quatre hommes avec vingt-cinq kilos sur le dos. Vingt-cinq jours de marche. Un récit hors normes.
Une biographie imaginaire du premier explorateur polaire : un tour de force magnifiquement écrit par un ancien Prix Goncourt du premier roman.
Parti de Marseille pour une expédition vers l'Atlantique Nord, Pythéas découvrit, bien au-delà de la Grande-Bretagne, une île qu'il baptisa Thulé et fut le premier à rapporter que la mer pouvait geler. À son retour, il consigna ses travaux scientifiques en astronomie, géographie et océanographie dans un traité,
De l'Océan, qui fut abondamment commenté et copié pendant toute l'Antiquité. Aucune page de son oeuvre n'a survécu. La plupart des commentateurs de l'Antiquité le traitèrent d'affabulateur, voire de menteur. Une mer gelée ? Quelle galéjade ! Son nom tomba dans l'oubli.
Dans cette biographie imaginaire, François Garde réhabilite le marin, l'astronome et le scientifique. Il retrace le destin d'un explorateur au temps d'Alexandre le Grand et interroge le parcours d'un homme dont la vie fut guidé par la curiosité, la persévérance, et la volonté de transmettre le savoir.
Les plus belles histoires sont souvent habitées par les plus beaux mensonges ; le vrai y voisine avec le faux ; une réalité y côtoie une autre ; un détail oublié y ruine une vie... Tel est l'esprit de ce recueil de nouvelles et textes brefs qui nous entraînent sur les traces d'une photographie et de ses légendes, d'une carte énigmatique des îles du Pacifique, d'une Constitution éphémère écrite par des naufragés, d'un VRP aux étranges habitudes...
Un recueil vibrant, malicieux, haut en couleur, servi par l'écriture alerte d'une oeuvre toujours renouvelée.
Quand, un soir de première à l'Opéra Garnier, Louis Craon, chef d'orchestre de renommée internationale, fait le salut nazi, la stupeur est si grande que personne ne bouge dans la fosse, ni dans la salle. Personne, sauf un altiste, Sébastien Armant, qui le premier se lève et tourne le dos au chef. Il ne se doute pas alors que ce geste spontané et presque involontaire, immédiatement relayé par les médias, fera basculer son existence.
Descendre de l'avion tout fripé d'un long voyage. Admirer des palmiers bercés par la nuit tropicale. Ôter son pull. Régler sa montre sur un nouveau fuseau horaire. Se laisser cueillir par un mélange de senteurs iodées et sucrées. Entendre des rires, des appels, des pleurs, des embrassades. Errer dans une aérogare moderne, climatisée, étonnamment banale.
Bienvenue outre-mer.
Dans le bureau de feu Thomas Colbert, un magnat du commerce maritime, Philippe Zafar, le jeune préposé au classement des archives, découvre un bref texte manuscrit, fort compromettant pour celui qui s'en avérerait l'auteur.
Aveux déguisés du défunt ? Exercice littéraire sans conséquence ? Philippe Zafar se lance dans une enquête qui va vite prendre une dimension à laquelle rien ne l'avait préparé.
On retrouve dans ce roman d'aventures, déployé sur un siècle et trois continents - de l'Amérique du Nord aux tropiques -, l'écriture vive et talentueuse de François Garde dont le précédent livre, Ce qu'il advint du sauvage blanc, a été récompensé par huit prix littéraires, parmi lesquels le prix Goncourt du premier roman.
«On peut penser son village, son pays, son continent dans les limites de leurs horizons respectifs. Qui veut penser la planète doit aussi se tourner vers les pôles.» François Garde
Les pôles définissent l'axe de rotation de notre planète. Nous découvrons aujourd'hui qu'en prêtant attention à ces zones extrêmes et remarquables, au-delà de la curiosité et de l'émerveillement ébahi qu'elles nous inspirent, nous nous exposons à des questionnements inédits et mesurons l'étendue de nos responsabilités.
Grand arpenteur des paysages polaires, le romancier François Garde, qui fut administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises (2000-2005), tire de sa connaissance intime des extrémités boréales et australes, et de son plaisir à la faire partager, une juste vision de ce que ces espaces sont aussi devenus pour nous : une source d'inquiétude, une raison d'agir et le marqueur de notre destinée. Mais si les pôles ont leur géopolitique, indissociable de l'évolution globale de nos sociétés et du gouvernement du monde, ils ont aussi leur morale, faite d'obstination et de patience, d'humilité et de solidarité. C'est au nom de celle-ci que François Garde intervient dans le débat.
Ni récit de voyage ni traité scientifique, ce livre part sur les traces d'une des plus fascinantes créatures du règne animal, la baleine. François Garde a choisi de mener son enquête le nez au vent, débusquant dans les recoins les plus inattendus de notre planète et de notre culture histoires, souvenirs, paysages, qu'il a tissés ensemble pour former une sorte d'épopée.
Un séjour de Lénine dans la vallée de Chamonix, un capitaine échoué dans un refuge, un rubis du Malabar Princess qui se raconte à la première personne... Tout le talent de narrateur de François Garde, habitant de la vallée et prix Goncourt du premier roman en 2012 pour Ce qu'il advint du sauvage blanc, au service de douze nouvelles réjouissantes.
Un jour de l'été 1903, un agitateur russe débarque à Chamonix, filé par un agent de la police secrète du tsar. Qu'a dit le jeune Lénine à son hôte chamoniard pour le convaincre de vendre ses emprunts russes avant la révolution annoncée ? Dans
Lénine à Chamonix, François Garde se glisse dans
ce " clignement d'oeil " de l'histoire et déploie son récit avec la jubilation que procure la liberté littéraire. Ses dix autres " nouvelles de montagne " se déroulent de nos jours et croquent avec acuité et gourmandise des personnages, des attitudes mentales, des métiers... et mille manières d'habiter le monde là où les hauteurs (parfois fantastiques) imposent leur loi.
Un drame de conscience entre bien d'autres dans les Services Secrets français. L'assassinat élevé à hauteur d'avertissement politique par un homme d'État. Et, naturellement, l'on charge de cette sale besogne l'ami de la victime désignée. Drame de conscience ou absurdité kafkaïenne des Services Secrets français ? La question reste posée tout au long des mille péripéties de ce roman-vérité, si proche de la réalité et si exact que, au moment de « l'affaire Fournier », la presse identifie ses personnages avec des figures du SDECE qui défraient l'actualité. Le personnage central est Roi-René. Il est l'énigmatique chef du contre-espionnage. Qui sert-il en réalité ? L'Est ou l'Ouest ? La vérité perce entre les lignes. Mais le lecteur ne la découvrira qu'à la fin, avec stupéfaction, comme il a découvert en lisant la presse que le SDECE aurait été manoeuvré par des agents favorables aux Soviets. Mais ce Roi-René n'est-il pas, en définitive, un homme qui s'illusionnait sur lui-même et sur une certaine idée de la France ?
Faut-il croire ou ne pas croire à la réalité des OVNI ? C'est un faux problème. Au Moyen Age, fallait-il croire ou ne pas croire à la réalité de la foudre, donc aux possibilités futures et prodigieuses de l'électricité ? Au XIXe siècle, fallait-il croire ou ne pas croire à la structure atomique de la matière, donc aux possibilités de captation d'énergies fabuleuses ? Demain, qu'apportera l'étude systématique et scientifique du Fantastique et du Bizarre dont les phénomènes OVNI ne sont qu'une manifestation, probablement la plus évidente ? Qui sont donc les « Chasseurs d'OVNI » ? Des pratiquants d'un ésotérisme facile ? Des curieux, des dilettantes doutant par snobisme intellectuel des affirmations d'une pratique scientifique souvent décevante ? Des idéologues partant en guerre contre un rationalisme démodé ou des modes de pensée imposés ? Ils sont tout autre chose. Au moment où les scientifiques remettent en cause les fondements mêmes de la Science du XXe siècle, faire le point n'est pas facile. Chasseurs d'OVNI est l'expérience d'un Monsieur Tout le Monde, un peu moqueur, assurément sceptique, mais essentiellement de bonne foi. Après de longues et patientes enquêtes, une constatation s'est imposée à l'auteur : il faut absolument comprendre les phénomènes OVNI pour que la planète Terre puisse continuer la prodigieuse aventure humaine et trouver sa juste place parmi la multitude des civilisations galactiques.
Les institutions de la Nouvelle-Calédonie, fixées pour l'essentiel, conformément à l'accord de Nouméa du 5 Mai 1998, par la loi organique du 19 mars 1999, sont profondément originales et parfois même en rupture avec les traditions les mieux établies du droit français. Ce livre tente non seulement d'expliquer la nouvelle donne institutionnelle, mais aussi de montrer de quelle dialectique elle résulte.
Sous le pseudonyme de François Gardes se dissimule (noblesse oblige) l'un des anciens patrons des services français de renseignement. Auteur de La Foire aux espions, roman à clef témoignant de l'amertume qui l'avait conduit à quitter brutalement ses fonctions, il a ouvert ses archives et interrogé sa mémoire devant Jacques Pradel, producteur et animateur à France Inter, tout au long d'une série d'émissions, "Parole d'espion", diffusées chaque dimanche, du 12 juillet au 13 septembre 1981. Les auteurs ont complètement repensé la matière de ces émissions pour en faire le présent livre. Livre d'histoire : l'espionnage moderne est né vers 1870. Livre d'aventures : même dépouillée des apports de la légende, la vie des grands espions et des grandes espionnes demeure de prodigieux romans. Mais surtout, livre d'information sur la réalité actuelle, authentique, des services secrets français et étrangers. Quotidiennement, les grandes centrales d'espionnage recueillent, analysent et archivent des millions d'informations grâce aux immenses toiles d'araignée qui enserrent les continents et les océans, les déserts et les zones les plus reculées du globe ! Dans Parole d'espion, le monde secret de l'espionnage international est présenté sans concession, avec le seul souci de réhabiliter le travail des "combattants de l'ombre" et de montrer que l'existence d'un puissant service de renseignement constitue un outil indispensable au fonctionnement d'un État moderne.
Rien ne me prédisposait à venir en Algérie et à aimer, un jour, les Aurès. Mais le destin m'avait donné rendez-vous avec une Algérie indépendante. Une Algérie déterminée à poursuivre sa quête de liberté vers un avenir brillant et une souveraineté sans contrainte. Et c'est avec beaucoup d'optimisme que je me suis retrouvé à contribuer à ce projet en tant que professeur coopérant dans le lycée Mustapha Ben Boulaïd à Batna, la capitale des Aurès, où le sort m'avait lié à une jeunesse ambitieuse et avide de savoir. Batna, la ville m'a accueilli le 14 septembre 1966. Elle m'a présenté ses enfants et m'a aussi étalé la beauté de ses sites et l'éventail de paysages des Aurès dont la magnificence se révélait à moi au cours de toutes mes randonnées pédestres dans ces montagnes rebelles. Une région âpre et sauvage, mais ô combien chaleureuse par l'hospitalité et la générosité de ses habitants. Autant de souvenirs et de témoignages émouvants sur une amitié renouée quarante ans plus tard, sont retracés dans ce récit riche de noms et de lieux, à jamais gravés dans ma mémoire.