1912.
C'était les vacances dans la grande maison familiale au village de Tour-de-Faure pour les deux jeunes étudiants Henri Redon et son cousin André Touzery. Ils avaient entendu parler d'une mystérieuse grotte enfouie dans la colline du Pech Merle, à Cabrerets. Curieux et intrépides, ils décidèrent d'aller voir... En ce jour d'été de l'année 1912, tôt le matin, ils mirent un rouleau de ficelle et un paquet de bougies dans leur musette et partirent à l'aventure. Ils réussirent à entrer dans l'étrange salle blanche, puis dans l'immense salle rouge.
1922.
Il s'appelait André David. Il avait 16 ans. Il était très impatient de marcher sur les traces des premiers découvreurs... Il habitait avec sa soeur Marthe, 13 ans, et Henri Dutertre, 15 ans, apprenti à la ferme de ses parents, située sur le causse, à Cabrerets. Le 4 septembre de cette année-là, il les entraîna avec lui, et tous les trois, ils osèrent affronter l'inconnu et le noir absolu de la caverne. Ce jour-là, ils allèrent plus loin que leurs aînés. En rampant, en cassant des concrétions millénaires qui barraient leur passage, en traînant des cordes, lourdes et boueuses, ils parvinrent à pénétrer là où personne n'était venu depuis plus de quinze mille ans.
Des formes à dessiner - des parties à colorier - des gommettes à coller.
Dessine un tracteur avec des carrés, une chouette avec des ronds, un robot avec des rectangles et avec des triangles dessine un château fort. C'est à toi de compléter chaque scène en suivant les pointillés, en coloriant et collant des gommettes.
Tu pourras aussi créer tes propres dessins en t'amusant avec les formes géométriques !
Notre époque semble obsédée par les états de la chair, qu'elle juge et évalue sans cesse. Le corps est à la fois l'objet d'un culte et d'une détestation ; il faut quantifier sa performance ou ses limites, viser son amélioration continue. On accepte sans trop broncher une pénible entreprise d'uniformisation des corps et des pratiques qui le conditionnent, à un point tel que notre définition étroite de l'esthétique des corps se confond avec une appréciation morale. On peut aussi se demander si le corps est aujourd'hui autre chose qu'un moyen d'afficher sa réussite ou, inversement, un baromètre de l'échec. Et il va sans dire que quiconque tente d'échapper à cette entreprise d'uniformisation et d'évaluation s'expose à diverses sanctions, à commencer par l'exclusion.
Devant ce sombre scénario, il ne faudrait cependant pas oublier que le corps, précisément parce qu'il est fini et faillible, peut constituer un lieu de résistance. Le corps, malgré la lutte qu'on lui livre, demeure le siège de la sensibilité humaine, de la créativité, des passions. Il donne à voir la beauté de l'inaltérable passage du temps. Alors que le rythme de la vie sociale, arrimé à la production, s'accélère sans cesse, le corps, lui, suit sa propre temporalité.
Comment « porter » son corps librement et joyeusement, sans se laisser déterminer par sa contingence ni le soumettre à une coercition héritée de notre système économique ?