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Vie pratique & Loisirs
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Le K2 attire les fous et les purs.Fous ceux qui montent, purs ceux qui meurent ? Sept enquêtes de Charlie Buffet, sept manières de parler de ce que contient l'âme humaine. Seul un auteur alpiniste pouvait raconter ainsi ces destins d'exception.
On a appelé "K2" la montagne des montagnes. C'est une pyramide de 5 km de large et 3,5 de haut, une masse de gneiss, de schistes et de granit équivalente à 37 Cervin, flanquée à l'ouest d'un pyramidion blanc : l'Angélus.
Il faut imaginer son sommet non comme un lieu physique, point de rencontre de cinq arêtes montant de la Chine et du Pakistan mais comme une bulle. Un espace de non-vie aux confins de la stratosphère où l'air pèse trois fois moins qu'au niveau de la mer, où le vent frappe avec la violence du jet-stream.
Tous les alpinistes qui, plus tard, parviendront à en redescendre exprimeront à leur manière cette sensation que nulle montagne au monde, pas même l'Everest, ne procure avec cette intensité. -
Neuf fois, sa vie aurait pu s'achever à l'Everest... Un même regard pour raconter trois décennies qui ont changé la face du Toit du monde, et la façon d'y mourir. Ou d'y survivre. L'auteur, lui, s'acharne et revient, en solo, en hiver, en style alpin, son rêve en poche.
" Je suis allé neuf fois en expédition à l'Everest. Et huit fois, je n'ai pas atteint le sommet. Alors j'y suis retourné, encore et encore. Personne à ma connaissance n'a consacré plus de temps que moi à d'obscures tentatives sur le Toit du monde. J'ai presque toujours évité les voies normales, et refusé ce qui aurait rendu les choses plus faciles : l'oxygène, le soutien des Sherpas... Les risques en étaient décuplés. Alors quand on me demande (et on me le demande souvent) s'il m'est arrivé de frôler la mort, je dois prendre le temps de rassembler mes souvenirs. Parce que oui, de nombreuses fois, et de multiples façons, j'aurais pu mourir, j'aurais vraiment dû mourir. Ce livre est ma réponse à cette question : vous est-il arrivé de frôler la mort ? "
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Charlie Buffet. -
Il est au pied de la paroi, une paire de chaussons à la main et un sac à pof dans le dos, un océan de granit au-dessus de lui. L'histoire est sur pause. 3h56 plus tard, il se tient debout, sans corde, au sommet d'El Capitan au Yosemite. Il vient tout simplement de réaliser le solo du siècle. le grimpeur américain Alex Honnold vient d'ajouter un chapitre majeur à son destin.
A l'occasion de cet exploit et de la sortie internationale du film événement Free solo, sélectionné cette année aux Oscars, Guérin réouvre les pages de Solo intégral, biographie publiée en 2016. Jamais une édition n'a autant mérité d'être revue et augmentée : revue par le rêve, augmentée de l'inimaginable.
Acte I : Solo intégral d'Alex Honnold est la fascinante confession d'un adepte de forme la plus spectaculaire de l'escalade : le solo intégral consiste à grimper sans corde et sans matériel. La chute est inévitablement sanctionnée par la mort. Alex est le plus doué de ces soloïstes. Vous allez dire " fou ", " suicidaire " ? Dans ce livre autobiographique, Alex raconte le chemin qui l'a conduit à cette pratique et prouve que c'est l'exact contraire : il est un modèle de sang-froid, de lucidité, de raison.
Lorsque nous avons traduit et publié la première édition du livre, en 2016, Alex était déjà une star aux États-Unis. Sur la scène du Grand Rex, il a tenu 2000 personnes en haleine par son charisme. Les lecteurs ont suivi. Solo intégral s'est vendu à ce jour à plusieurs milliers d'exemplaires.
À la fin du livre, il passe en revue les défis susceptibles de l'inspirer et reconnaît penser au solo intégral d'El Capitan, joyau du Yosemite, en Californie, la plus grande paroi verticale du monde : 900 mètres de granit lisse, compact, minces fissures et écailles minuscules. Ceux qui en ont fait la première ascension dans les années 1960 y ont passé des semaines et ont planté des centaines de pitons. Un objet chutant de n'importe quel point de la paroi s'écrasera à son pied sans l'avoir touchée. Idem pour un corps.
Acte II : Le 3 juin 2017, Alex Honnold a réalisé son rêve. En 3h56, sans corde, il a gravi la voie Freerider. " Le solo du siècle " ont dit beaucoup de connaisseurs. " Le plus dangereux jamais réalisé " a ajouté le National Geographic. Son ami Jimmy Chin l'a filmé, et a réalisé un film haletant, Free solo, en compétition pour l'Oscar du meilleur film documentaire le 25 février prochain.
Après l'ascension, Alex a repris la plume. Il a écrit deux longs chapitres pour raconter cette ascension d'anthologie, et le tournage. Deux chapitres qui justifient à eux seuls de replonger dans le destin hors norme d'Alex Honnold. -
Pourquoi le mont Blanc fascine-t-il autant ? Quelles sont les conséquences de sa mondialisation ? Est-il encore temps de sauver le Toit des Alpes ?
Chaque été, 20 000 personnes débarquent à Chamonix avec en tête le sommet du mont Blanc. Français, Italiens ? Oui mais pas seulement.
Le mont Blanc est dès l'origine une histoire internationale - bientôt mondiale : repéré par un savant suisse, gravi par des gentlemen anglais, rendu accessible par un tramway qui devait monter jusqu'au sommet, il fait aujourd'hui fantasmer de Tokyo à Moscou.
Comment s'est écrite cette histoire mondialisée ? Quels hauts faits, quels épisodes dramatiques, héroïques ou cocasses l'ont balisée ? Quels sont les problèmes posés par l'intrusion d'une foule inexpérimentée dans un univers où tout peut basculer en un instant ? Charlie Buffet raconte cette Histoire en sept histoires tragiques ou joyeuses. -
"Les 8000, c'est comme les cacahuètes, on ne devrait jamais commencer", s'amusait à dire Erhard Loretan.
Lorsqu'il l'a rencontré, en 1995, Charlie Buffet a vite décelé dans ce petit homme d'1,65 mètre, la classe d'un grand. Erhard Loretan rentrait du Népal, il venait de terminer son quatorzième 8000, le Kangchenjunga, comme une plume, avec pour tout bagage des barres de chocolat, une fiasque de sirop d'abricotine. Un sac léger, pour un aller-retour fulgurant. Loretan est un artiste, minimaliste. Dès l'enfance, il aiguise ses crampons sur les faces nord et entre à 15 ans dans le sérail, à Chamonix où le jeu consiste à répéter en plus vite ce qu'ont fait ses illustres prédécesseurs.
Il connaît son 7e degré de Messner sur le bout des doigts, dévore les grands classiques dont Rébuffat et Bonatti, sort major de sa promotion de guide à 21 ans, enchaîne les solos et rend hommage à Hermann Buhl en choisissant le Nanga Parbat, son premier 8 000.
" Les 8 000, c'est comme les cacahuètes, on ne devrait jamais commencer ", dira-t-il dans un grand rire. C'est que le géant suisse est un taiseux. Il n'aime pas s'épancher. Il fait de la montagne pour le plaisir et grâce à sa capacité à accepter la souffrance. Elle sera mise à rude épreuve en 2001. Son petit garçon meurt, victime du " syndrome du bébé secoué ".
" Trois petits coups, fermes et forts ", dira le juge mais seulement trois petits coups pour lesquels Erhard sera condamné.
Charlie Buffet ne le verra plus.
En tout cas, sa biographie dessine l'image d'un homme lumineux.