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Le K2 attire les fous et les purs.Fous ceux qui montent, purs ceux qui meurent ? Sept enquêtes de Charlie Buffet, sept manières de parler de ce que contient l'âme humaine. Seul un auteur alpiniste pouvait raconter ainsi ces destins d'exception.
On a appelé "K2" la montagne des montagnes. C'est une pyramide de 5 km de large et 3,5 de haut, une masse de gneiss, de schistes et de granit équivalente à 37 Cervin, flanquée à l'ouest d'un pyramidion blanc : l'Angélus.
Il faut imaginer son sommet non comme un lieu physique, point de rencontre de cinq arêtes montant de la Chine et du Pakistan mais comme une bulle. Un espace de non-vie aux confins de la stratosphère où l'air pèse trois fois moins qu'au niveau de la mer, où le vent frappe avec la violence du jet-stream.
Tous les alpinistes qui, plus tard, parviendront à en redescendre exprimeront à leur manière cette sensation que nulle montagne au monde, pas même l'Everest, ne procure avec cette intensité. -
"Les 8000, c'est comme les cacahuètes, on ne devrait jamais commencer", s'amusait à dire Erhard Loretan.
Lorsqu'il l'a rencontré, en 1995, Charlie Buffet a vite décelé dans ce petit homme d'1,65 mètre, la classe d'un grand. Erhard Loretan rentrait du Népal, il venait de terminer son quatorzième 8000, le Kangchenjunga, comme une plume, avec pour tout bagage des barres de chocolat, une fiasque de sirop d'abricotine. Un sac léger, pour un aller-retour fulgurant. Loretan est un artiste, minimaliste. Dès l'enfance, il aiguise ses crampons sur les faces nord et entre à 15 ans dans le sérail, à Chamonix où le jeu consiste à répéter en plus vite ce qu'ont fait ses illustres prédécesseurs.
Il connaît son 7e degré de Messner sur le bout des doigts, dévore les grands classiques dont Rébuffat et Bonatti, sort major de sa promotion de guide à 21 ans, enchaîne les solos et rend hommage à Hermann Buhl en choisissant le Nanga Parbat, son premier 8 000.
" Les 8 000, c'est comme les cacahuètes, on ne devrait jamais commencer ", dira-t-il dans un grand rire. C'est que le géant suisse est un taiseux. Il n'aime pas s'épancher. Il fait de la montagne pour le plaisir et grâce à sa capacité à accepter la souffrance. Elle sera mise à rude épreuve en 2001. Son petit garçon meurt, victime du " syndrome du bébé secoué ".
" Trois petits coups, fermes et forts ", dira le juge mais seulement trois petits coups pour lesquels Erhard sera condamné.
Charlie Buffet ne le verra plus.
En tout cas, sa biographie dessine l'image d'un homme lumineux. -
Pourquoi le mont Blanc fascine-t-il autant ? Quelles sont les conséquences de sa mondialisation ? Est-il encore temps de sauver le Toit des Alpes ?
Chaque été, 20 000 personnes débarquent à Chamonix avec en tête le sommet du mont Blanc. Français, Italiens ? Oui mais pas seulement.
Le mont Blanc est dès l'origine une histoire internationale - bientôt mondiale : repéré par un savant suisse, gravi par des gentlemen anglais, rendu accessible par un tramway qui devait monter jusqu'au sommet, il fait aujourd'hui fantasmer de Tokyo à Moscou.
Comment s'est écrite cette histoire mondialisée ? Quels hauts faits, quels épisodes dramatiques, héroïques ou cocasses l'ont balisée ? Quels sont les problèmes posés par l'intrusion d'une foule inexpérimentée dans un univers où tout peut basculer en un instant ? Charlie Buffet raconte cette Histoire en sept histoires tragiques ou joyeuses.